"Ce monde est en train de s'enfoncer en une mêlasse dont il devient de plus en plus impossible de s'extirper. On pense au quotidien que l'on a vu le pire, mais non la surenchère des absurdités, de l'ignominie, de la dégradation de la situation, de la pauvreté en de la misère mise sous tapis.
Dès qu'un fait d'actualité voit le jour comme une naissance, il vient à nous le pansement ou la rustine pour tenter de soigner un mal. Rien de durable, que du court terme qui s'amplifie à peine traité. Tout est soigné à la manière des mots, que des promesses, des allusions, des responsabilités, en de la parole qui met en place une action, une loi, une décision.
Ce monde devient une supercherie où l'on tente de nous faire croire qu'à chaque problème il y a une solution venant du chapeau découvrant la bonne idée d'un cerveau ayant l'illumination. Mais tout ceci n'est que du vent, de la poudre aux yeux, un jeu d'ambition, une tentative de faire croire que, de la pommade au bobo de la société.
Année après année, les mêmes thèmes qui reviennent, les mêmes annonces angoissantes, les mêmes faits d'actualité qui stressent l'esprit. Et comme si ça ne suffisait pas, les personnes de ce monde trouvent encore et toujours la force de la bonne idée que d'aggraver ce qui n'est pas un phénomène, mais une réalité.
Violence, agression, querelle, guerre, misère, famine, intempérie, tous ces mots ressurgissent tous les ans aux informations, toute l'actualité devient comme l'arrivée d'une saison ou il y aura tantôt du soleil, de la pluie, du vent, de la neige, du gel, des tremblements de terre,... Malgré cela, on semble découvrir à chaque fois avec horreur, colère, tristesse, comme une nouveauté, ce qui est répété encore et encore sans que rien ne change.
Je vis en ce monde, mais ce monde n'est pas ma vie, il s'égare en des sentiers étant des impasses. Plus on avance dans le temps, plus la peine, le chagrin, la honte me gagne sans avoir ce pouvoir de changer quoi que se soit. Tout devient une gestion d'état, de politique, de religion, d'administration, sans jamais penser à l'humain. Tout est une question d'économie, de rendement, d'utilité.
Où est passé le respect pour l'humain, la personne ? Qu'en est-il de la prise en compte de différents facteurs lorsque la différence est là ? Ces grands de ce monde, nos gouvernants voient au travers du futur du changement mais sur le long terme. Pourtant ce n'est pas demain que tout doit être fait, c'est bien aujourd'hui, ou bien nous ne serons plus là, du moins la génération ayant connu ce bon plan sans voir l'aboutissement mais bien les conséquences actuelles.
C'est aussi cela ce monde, la grande confusion, en des esprits sous perfusion. Un goutte à goutte des solutions qui ne nécessite pas la venue d'un plombier pour changer un robinet. La pensée est presque sous cloche, les envies sont de la banalité, l'existence se vit en un canot de sauvetage sans bouée. Pendant ce temps là, la peur, l'angoisse, le stress, tout cela est devenu entêtant. Y a-t-il un avenir à tout cela ?
On va me dire que oui, il faut être positif, ça ira mieux demain. Mais, je n'ai pas besoin de voir le positif, je vis à chaque jour qui passe une journée comme elle doit être. Ces lignes sont juste une échappée de ce qu'il reste de la fonction pensée à exprimer et à partager. Non je ne suis pas à la cave en train de me morfondre, je suis juste réaliste sur ce qui m'entoure. Et encore, il y aurait tellement à dire.... "
© S.T.
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