Il existe la violence des mots, des coups, des actes. Une diversité de l'interprétation des circonstances. Un trio qui vient marteler l'esprit, le corps, le cœur. Mais quel est ce but, cette intention d'en arriver là pour le pratiquant de ces mots qui passe à la forme concrète ? Sans doute une impression, un sentiment de pouvoir, de toute puissance. Se sentir "Maître" d'un royaume, d'une personne, d'une situation. Vivre au travers de la souffrance de l'autre pour être quelqu'un, pas forcément de bien, mais un individu ayant une mentalité qui n'a pas d'égal, qui connait les ficelles de la domination donnant de l'aplomb.
Se complaire de vivre comme le spectateur satisfait d'une séance qui n'est en rien la dernière. Assister à ce spectacle de la satisfaction face aux tourments infligés. A moins de ne pas prendre conscience de ce que cela entraîne, ce qui serait atteindre une maladie mentale destructive pour soi et l'entourage. Si il en était autrement, en une volonté d'arriver à ce but du rabaissement de l'autre, de la mise à mal, de la domination, cela serait de la médiocrité.
Le monde qui nous entoure n'est pas fait d'une généralité, mais d'une diversité laissant la place à une balance penchant plus d'un côté que de l'autre. Une réalité qui pourrait être décevante de voir en l'autre un joueur face à un jouet, un jeu pervers et délétère. Cela existe tout autour de nous en une scène à visage découvert ou dans les coulisses de l'intimité. Il n'est pas toujours facile d'assumer ce qui est fait sans honneur. Même si parfois il est aimé d'être devant un auditoire allant détourner le regard ou envenimer les choses en un soutien sans vote, sans faille.
La perversité de ce tout fait que la bonté s'efface devant ce qui se déroule comme la bobine d'un film où les scènes sont sans censure. Oui cela existe, pas besoin d'aller bien loin, cela peut se passer chez son voisin ou à l'autre bout de la ville. Dans l'ombre ou la lumière, dans la rue ou en une maison, devant une foule ou en tête à tête. Il n'est pas à douter que cela se produit même là où on ne pensait pas. C'est bien cela qui fait peur, cette impression que plus rien ne se passe normalement, qu'il suffirait d'un rien pour connaître à son tour ce déferlement, cette vague immonde pleine de lâcheté.
Croyons en cette possibilité que cela peut changer un jour, que l'éclair de lucidité traversera le tortionnaire. C'est peut-être trop d'optimisme, mais le pessimisme laisse que très peu de chance au changement. Espoir où il faut croire qu'il en sera fini un jour de décevoir !
© S.T.
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